The spring of 2020 is like no other spring.
Days after turning 60, scheduled projects disappeared and the world became much smaller. With my compulsive nature, I created new projects to keep myself busy. Things were going to change anyways with an upcoming move of home and studio. I was already thinking about letting go of certain things in my career. Little did I know that I was soon going to “walk the talk”. For a long time, I have been dreaming of travelling with my sculptural installations. The designer in me is constantly tinkering with ideas of folding structures for textile sculptures. I want to make more wind activated sculptures and the idea of recycling works from previous installations for it makes sense to me. However, I have serious doubts and fears that the public engagement part of this work will be seriously altered, if not completely eliminated.
One cannot ignore the facts: sculpture is seen not an easy art form. Showing, moving, storing and selling sculpture is difficult. I have to be as creative addressing this reality as creating the art.
Nothing makes me sadder than looking at boxes containing artworks that do not get a chance to live. For me, it is not enough to make a piece. I want it to have a life after the studio, to go in the world. It is also a responsibility. I have to be the advocate for my art, long after it leaves. My career is a succession of attempts to make this happen, relevant to the context that I live in and my needs: need of expression, reflection, participation in issues of our lives, self-worth, sharing with others, etc.
Even if it is difficult, I am grateful for the reflection that is imposed on all of us due to the pandemic. There are many things to examine regarding the way we live together on this planet. We have to be present and see the future at the same time, just like a farmer plowing a field. If he cannot do both (look down and ahead at the same time) the future crops will be a mess. I have spent more years in the country than in my native city now and take comfort in the wisdom of farmers: pragmatism and hope.
A word about the photos: “Sumas Lake, 22 Miles of Memories”, was realized with the financial help of a Canada Council for the Arts grant 20 years ago. This amphibian sculptural installation was a tribute to the now disappeared lake in the Fraser valley. One of western Canada’s important wetland, it was dried-up in the 1920’s. I lived in Greendale at the time of making this piece, knowing that water once covered our property.
It took two months before I got to the box in the attic where all the umbrellas are stored. For better or for worse, I am choosing to give it a second life. The grounds light sculptures are climbing on walls. Let me know what you think. There are a lot of possibilities for these components. They can be show and/sold individually or in groups.
If you want your own umbrella: http://www.lsclight.net/shop
Le printemps de 2020 est du jamais vu.
Peu après mes 60 ans en mars, tous mes projets prévus disparurent. Le monde devint plus petit. Ma nature compulsive me poussa à entreprendre beaucoup de projets pour combler le vide. Une réflexion nécessaire à la veille de grands changements (déménagement, vente de l’entreprise familiale) était déjà entamée. J’allais faire des choix et trier pour décider ce qu’il fallait laisser partir. J’ignorais pourtant à quel point cet exercice allait devenir essentiel. Depuis longtemps, je rêvais de partir en voyage avec mes installations sculpturales. La designer en moi était en constante cogitation, imaginant de nouvelles structures pour œuvres pliantes. Je veux faire de nouvelles sculptures éoliennes en textile. L’idée de recycler d’anciennes œuvres pour ceci me plait et me semble particulièrement pertinente. J’ai pourtant maintenant de sérieux doutes quant à la partie consacrée à la participation du public. Ceci est presque toujours essentiel aux demandes de financement. A ce jour, c’est l’inconnu. Travailler de façon tactile à proximité des gens est impossible pour le moment. La demande est grande pour les activités virtuelles.
Nul ne peut ignorer les faits : la sculpture n’est pas facile. Exposer, expédier, entreposer et vendre la sculpture sont des choses difficiles. Je dois être aussi créative pour cela que pour la concevoir mes pièces.
Rien ne me rend plus triste que de voir mes sculptures dans des boîtes. Pour moi, la création n’est pas suffisante. J’en suis responsable et cherche toujours pour elles une vie au grand jour. Ma carrière est une succession de tentatives pour combler mes divers besoins d’expression, réflexion, participation à la vie en société, soin de l’estime de soi, etc.
Bien que ce soit difficile, j’apprécie l’intermède propice à la réflexion qu’apporte la pandémie. Nous devons tous chercher de nouvelles façons de vivre ensemble sur cette planète. Plus que jamais, il faut tendre à l’équilibre entre la vie au présent et la projection en avant. Comme le fermier au labour, on doit garder un œil sur le sillon et un autre sur l’horizon, sinon les cultures seront un échec. Après tant d’années de vie en milieu rural, je trouve le mélange de pragmatisme et d’espoir des agriculteurs réconfortant.
Un mot à propos des photos : ‘’ Sumas : 22 miles de souvenirs’’ était une installation sculpturale amphibie réalisée grâce à une subvention conseil des arts du Canada il y a vingt ans. Ce lac était l’un des plus important marais de l’ouest du pays et fut asséché aux environs des années 1920. J’ai voulu rendre hommage à ce milieu. A l’époque de de la réalisation de ce projet, je vivais à Greendale sur une propriété qui aurait été sous l’eau au début du 20ème siècle.
Après deux mois de travail fébrile, j’ouvre la boîte contenant les douzaines de parapluies entreposés au grenier. Pour le meilleur ou pour le pire, je choisi maintenant de leur donner une nouvelle vie. Les sculptures lumineuses au sol montent sur les murs. Il y a plein de possibilités. Les composantes peuvent être exposées ou être vendus, individuellement ou en groupe. Qu’en pensez-vous?
Si vous voulez votre propre parapluie: http://www.lsclight.net/shop